Yesterday in the darkness, tomorow in the sun ! •

« Kylan est né dans un petit hôpital à Brighton. On était parti rendre visite à mes parents avec mon ex-femme lorsqu’il a décidé de sortir. C’était la nuit la plus angoissante, puis la plus heureuse de ma vie. A l’époque, je vivais dans une petite maison à Londre avec mon ex-femme : Maria. C’était un bel endroit et Kylan ne tarda pas à se faire des amis dans le quartier. A l’époque, c’était déjà un enfant assez turbulent, à courir partout et faire n’importe quoi ! Il était toujours en train de jouer dehors avec les autres enfants du quartier.
L’école, ce n’était pas trop son truc au début. Il détestait y aller, il avait qu’une envie : s’amuser ! Puis les choses commencèrent à se dégrader avec mon ex-femme. Je pense que le petit à beaucoup souffert lors de cette période, encore plus lors du divorce. C’est sa mère qui prit sa garde et je déménageai dans une petite maison en campagne. Au début, Kylan venait toujours me voir et semblait toujours heureux de venir en campagne. Mais à l’adolescence, il changea et on perdit un peu le contact.

Apparemment, il commença à avoir de bonne note, mais s’était très renfermé. Il ne me parlait presque plus et apparemment c’était la même chose pour sa mère. Il eut ses premiers amours et ses premières grosses conneries. M’enfin, l’adolescence quoi. Ma relation avec mon fils se dégrada encore un peu plus lorsque je lui annonçai mon déménagement au Japon, à Tokyo. J’avais toujours aimé l’Asie, le Japon tout particulièrement et avait passé de nombreuses vacances là-bas, jusqu’à vouloir y habiter. Bon d’accord, la raison principale était une fille que j’avais rencontrée… mais ça, je ne voulais pas encore le dire à Kylan.

Bien sûr, il était toujours le bienvenue et je lui écrivais régulièrement pour avoir des nouvelles, sans réponse. Heureusement, j’avais gardé contacte avec sa mère. D’après elle, les choses allaient pour lui : beaucoup d’amis, de bonnes notes et populaires avec les filles.

Bref, les choses se développèrent avec Minako et je finis par l’épouser. Kylan avait 17 ans. J’étais vraiment heureux lorsqu’il accepta enfin de venir nous rendre visite peu après le mariage. Il resta pendant une semaine et rencontra toute la famille. Je fus ravis de voir que tout semblait se passer, au point que je finis par lui proposer de venir habiter avec nous mais… c’était trop tôt.

Un an plus tard, ce fut le tour de Suzuha de venir au monde. La petite ressemble beaucoup à sa mère ! Tout comme Kylan ressemble à la sienne… décidément, haha ! J’avais une nouvelle vie, une nouvelle famille, il manquait plus que Kylan pour que je sois comblé.

Mon souhait s’exhaussa, il y a deux ans. La relation entre Kylan et sa mère s’était nettement dégradé au fils des années jusqu’au jour où il demanda à me rejoindre. Bien sûr, il fut le bienvenue. Au début, c’était assez difficile pour lui de s’adapter au pays : il ne parlait pas la langue, le climat, les coutumes. Bref, j’ai pris l’initiative de l’inscrire dans une école spéciale pour qu’il apprenne le japonais.

Entre temps, ma femme et moi avions ouvert notre petite boulangerie du quartier. Du coup, Kylan venait souvent nous aider au début entre ses cours, etc. Ce qui m’inquiétait beaucoup à l’époque était de savoir que mon fils ne savait pas quoi faire de son avenir. Il n’avait aucune vraie ambition.

Jusqu’au jour où il rentra à la maison en nous annonçant qu’une agence lui avait proposé de le recruter. Au début, nous étions très inquiet avec ma femme, mais… pour une fois mon fils semblait être motivé et avoir trouvé sa voie alors nous l’avons laissé faire.

Kylan n’est qu’au début de sa carrière, mais commence à se faire connaître. J’ai hâte de voir jusqu’où il va aller. »